Histoire de la chirurgie robotique

 

Qui n’a pas entendu parler du robot da Vinci d’Intuitive Surgical ®, du robot ROSA de la société montpelliéraine Medtech, ou encore de la toute nouvelle société Verb Surgical, née de l’association de Google et Johnson & Johnson ?

Quelles sont leurs origines? Quand sont-ils entrés dans les blocs opératoires ?

 

Préambule

Il est amusant (et peu rassurant a posteriori) de noter que les premiers robots chirurgicaux étaient issus de robots industriels, sur lesquels ont été greffés des instruments chirurgicaux conventionnels, ainsi que certaines sécurités, afin de permettre leur intégration au sein des blocs opératoires.

 

Les pionniers

C’est à partir de 1985 que les robots font officiellement  leur apparition dans les blocs chirurgicaux. Unpuma260-STAN-Institute des pionniers est le Puma 260 de la société américaine Unimation. Ce dernier sera entre autres utilisé par la NASA. Le Scara, fruit d’une collaboration entre IBM et l’Université de Californie suivra. Le Robodoc ®, apparu en 1992, en est une brillante déclinaison avec plusieurs milliers de poses de prothèses de hanche à son actif. En 1997, une opération sur les trompes utérines est réalisée avec le robot Zeus, de la société Computer Motion, rachetée par Intuitive Surgical® en 2003.

En 1998, la première version dite « standard » du désormais célèbre robot daVinci d’Intuitive Surgical ®est utilisée lors d’un pontage coronarien, et ce deux an avant sa validation par la FDA américaine.

L’évolution

da-Vinci-S-Si-STAN-InstituteDans les premières années, les robots étaient majoritairement dédiés aux opérations neurochirurgicales ou orthopédiques.

C’est avec l’apparition de la chirurgie mini-invasive assistée par robot qu’une nouvelle génération va voir le jour à partir de la fin des années 90.

Intuitive Surgical ®va imposer son système da Vinci dans da-Vinci-Xi-STAN-Instituteses différentes versions au grès des évolutions, et ce dès le début des années 2000: tout d’abord le modèle « standard » à trois bras, puis le S avec un quatrième bras , le Si, SiHD avec une vision 3D haute définition, et enfin le Xi largement modifié par rapport aux  précédents modèles.

Le nombre de systèmes déployé en 2017 avoisinait les 120 en France et 4500 dans le monde.

Rosa-Medtech-STAN-InstituteEn France, la société Medtech qui est établie à Montpellier, a mis au point un robot dédié à la neurochirurgie, le ROSA™. Ce système peut être utilisé pour toute intervention dans la boite crânienne.

Le futur

Depuis quelques années, la concurrence s’organise. Le marché, toujours en développement, attire start-up et grandes entreprises.

Titan Medical propose un système à orifice unique ou single port nommé le SPORT Surgical System. Le single port permet de limiter le nombre d’incisions à effectuer sur le patient, avec tous les bénéfices que cela suppose (risques infectieux, cicatrices…).

SPORT-Titan-STAN-Institute

Google s’est associé avec Johnson & Johnson en mars 2015 sous le nom de Verb Surgical pour travailler à l’élaboration d’un système d’assistant en chirurgie robotique dans un premier temps, et surtout à la création d’un robot chirurgical, capable de rivaliser avec le da Vinci.

Le marché reste ouvert et la concurrence s’organise: CMR Surgical© vient de dévoiler son système chirurgical Versius© . Kawasaki Robotics©, via la co-entreprise Medicaroid© , devrait déployer ses premiers systèmes très prochainement.


Les robots cités dans cet article ne constituent pas une liste exhaustive de l’ensemble des robots ayant existé, existants, ou à venir.